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Les choix budgétaires pour 2022 devront s’articuler autour des objectifs prioritaires, selon le CMC

17 nov. 2021 Libération

«Les choix budgétaires pour l’année 2022 devront s’articuler autour des objectifs prioritaires de redynamisation des secteurs productifs», selon le Centre marocain de conjoncture (CMC).

Ils devront également se focaliser sur ceux « du développement des mécanismes de protection sociale, de la réforme du secteur public et du renforcement du capital humain», estime le CMC dans sa dernière publication mensuelle, «Maroc Conjoncture» n° 339.

«La réalisation de ces objectifs nécessitera la mobilisation d’importantes ressources dans le cadre de la nouvelle approche du modèle de développement», souligne l’Observatoire privé dans ce spécial consacré aux perspectives de croissance pour 2022.

Pour le CMC, tout porte à croire que «le cadrage budgétaire envisagé pour l’exercice à venir semble opter pour un programme de relance», lequel bénéficie du redressement progressif de l’activité après la forte contraction liée à la crise sanitaire, précise-t-il dans sa publication mensuelle («Quelles perspectives de croissance pour 2022 ?»).

Notons que «ce programme vise le renforcement de la dynamique de croissance à la lumière des orientations consignées dans le nouveau modèle de développement », comme le rappelle cette institution spécialisée dans l’analyse et le suivi de la conjoncture au Maroc, la prévision et l’évaluation d’impact.

Dans ce spécial, paru récemment, le CMC aborde également plusieurs autres sujets d’actualité. Parmi ceux-ci figure la hausse des cours de l’énergie qui a fait exploser le prix du gaz naturel à l’échelle mondiale et entraîne dans son sillage les prix de l’électricité.

« Les cours du pétrole ont nettement progressé. Des coupures d’électricité massives frappent la Chine. Le Royaume-Uni renoue avec les ruptures d’approvisionnement énergétique, mettant en avant l’importance des politiques publiques énergétiques.

Et, à l’approche de l’hiver, les stocks de gaz naturel et de charbon sont au plus bas dans plusieurs pays », constate le CMC. La hausse des cours serait due aux «déséquilibres entre une demande boostée par la reprise économique et une offre sous contraintes», explique-t-il estimant que cette tendance devrait se poursuivre au cours des mois à venir selon les prévisions.

Dans ce numéro, le Centre braque aussi ses projecteurs sur le record attendu des transferts des MRE qui culmineraient à 87 milliards de dirhams au terme de cette année selon la Banque Centrale.

Soit une hausse de presque 28% comparativement à 2020. Mais pour le CMC, ce dynamisme est quelque peu éclipsé par une réalité : le chômage. En effet, «même s’il intervient dans un contexte de hausse généralisée de l’ensemble des rubriques des échanges extérieurs, ce record des transferts est paradoxal en raison de la hausse du chômage pour cause de pandémie qui affecterait en premier lieu la diaspora immigrée dans les pays de l’Union Européenne ».

Deux autres sujets sont au cœur de ce spécial : les attentes post-pandémiques des opérateurs économiques et les Relations Maroc-Union Européenne.

Concernant le premier point, le CMC estime que «l'entreprise, dans sa vocation investissement, représente la clé de voûte de toute aspiration de mise en place des conditionnalités du développement économique et social», assurant que le climat des affaires amélioré favoriserait, de façon concomitante, le recours aux nouvelles technologies et la valorisation du capital tant humain que matériel.

S’agissant du second, celui des Relations Maroc-Union Européenne, le CMC rappelle que le Maroc est progressivement devenu un partenaire privilégié de l'UE en matière de coopération politique, économique, commerciale et technique.

Selon l’Observateur privé, « ce partenariat a permis au Maroc de s’engager dans une dynamique de réformes qui lui ont ouvert la voie d’accès au statut avancé ».

Le Centre estime cependant que « cette alliance n’a pas tenu toutes ses promesses en dépit des avancées réalisées par le Maroc à différents niveaux ».

Selon le CMC, les contraintes internes et externes ont été très fortes au cours de cette dernière décennie ; ce qui a freiné l’élan des réformes entamées par le pays pour s’aligner sur l’acquis communautaire.

Ce ne sont pas les seuls griefs. Pour l’Observateur privé, il ne fait aucun doute que « la crise financière 2008-2009 et la récente crise sanitaire ont pesé négativement sur la dynamique positive qui a caractérisé l’économie marocaine ».

Quoi qu’il en soit, le CMC estime « l’impulsion d’un nouveau souffle aux relations liant le Maroc à l’union européenne est impératif compte tenu des changements qui s’opèrent un peu partout dans le monde ». 

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