Partager

Diamant

6 déc. 2019 L'Economiste

Les temps sont durs et pourtant... les PME qui exportent ont le moral! Même si elles ne révolutionnent pas la structure de notre balance commerciale, celles qui performent à l'international dans certaines filières, comme l'automobile ou l'aéronautique, quoiqu'avec un ralentissement pour la première, continuent de donner raison au fameux «diamant de Porter».

Quel secteur n'aimerait pas incarner à son tour le plaidoyer esquissé par le gourou du management dans les années 90 et ses quatre déterminants de l'avantage compétitif: facteurs de production, qualité de la demande (plus celle-ci est exigeante, plus l'entreprise est innovante et monte dans la chaîne de valeur); l'existence d'industries partenaires ou de soutien qui tirent l'ensemble du secteur vers le haut; la stratégie-structure-concurrence, c'est-à-dire l'effet d'émulation qui maintiendra les entreprises constamment en éveil...?

En réalité, plus facile à dire qu'à faire. Encore faut-il se garder de considérer le modèle sous une vision statique, qui négligerait deux autres influents. Le premier est institutionnel et renvoie aux responsabilités des politiques publiques dans la mise en musique de la dynamique.

Le second tient au risque d'incertitude et au hasard qui peut s'inviter à la faveur d'une rupture paradigmatique (technologique par exemple), d'une crise ou de perturbations internationales. Des variables qui rendent parfois les rêves de diamant inaccessibles.

Donner un avis

Vous devez être connecté pour publier un avis.
Connectez-vous en cliquant ici ou avec votre compte de réseau social