Cette performance découle de la hausse continue du produit net bancaire, soutenue par une bonne maîtrise des charges et une baisse du coût du risque de 10,8%, précise AGR dans son Research Report – Equity d’octobre 2025.
Fait notable depuis la crise du Covid-19, le secteur cimentier se hisse au deuxième rang des contributeurs à la croissance des bénéfices. Une évolution que les analystes d’AGR interprètent comme le signe d’un nouveau cycle haussier pour une filière historiquement corrélée à la dynamique de l’investissement public et privé.
Par ailleurs, treize secteurs cotés, représentant 76% de la capitalisation du marché, ont vu leurs profits progresser. Les plus fortes croissances reviennent à l’automobile (+93%), portée par le rebond industriel et les exportations, à la santé (+74%), stimulée par la consolidation du secteur privé, et à l’immobilier (+42%), en phase de redressement après plusieurs années de repli.
À l’inverse, le secteur des télécommunications, dominé par Maroc Telecom, a enregistré un résultat quasi stable, reflet d’un modèle désormais mature.
En revanche, trois secteurs, représentant 14% de la capitalisation boursière, ont vu leurs bénéfices reculer : l’énergie (-12%), pénalisée par la volatilité des prix, l’agroalimentaire (-18%), sous pression sur les marges, et les nouvelles technologies de l’information (-51%), en fort retrait après un cycle d’expansion.
Dans l’ensemble, les bénéfices récurrents des sociétés cotées se sont établis à 24,2 MMDH, en hausse de 14,1% contre +21,6% un an plus tôt. Une croissance qui tend à se normaliser, en raison d’un effet de base désormais élevé.
Le chiffre d’affaires agrégé de la cote affiche pour sa part une progression de 7%, atteignant son plus haut niveau depuis trois ans et confirmant la solidité des fondamentaux économiques ainsi que la reprise progressive des marges opérationnelles.
