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Assurance auto: Les assureurs veulent sécuriser le paiement

9 avr. 2020 L'Economiste

Pandémie de coronavirus oblige, les contrats d’assurance ex­pirant entre le 30 mars et le 30 avril seront automatiquement prorogés. La période de la suspension reste due et devra être acquittée par les clients une fois que l’état d’urgence sanitaire sera levé.

Reste maintenant aux assureurs à finaliser les modalités de cette pro­rogation exceptionnelle qui n’est pas sans contrainte. Les dirigeants des compagnies ont tenu récemment une réunion sur le renouvellement et le recouvrement des primes.

«La proro­gation des contrats arrivés à échéance au cours de cette période aura deux implications majeures pour la pro­fession: un, certains clients couverts pendant la période de suspension pourraient être tentés de changer d’assureur sans avoir réglé la prime y afférente. Deux, le maintien ou pas du taux de bonification de 10% en cas de non-renouvellement du contrat au-delà de 48h», explique un agent géné­ral.

Ainsi, le schéma envisagé consiste­rait à consulter les informations sur les compagnies tenantes et la date de fin du dernier contrat. Les assureurs sont invités à adhérer au web service rela­tif au déversement instantané des af­faires produites pour que l’information puisse servir de preuve de paiement de la période prorogée. Les compagnies n’ayant pas encore adhéré à ce dispo­sitif sont invitées à le faire au plus tard le 15 avril.

Le scénario actualisé accorde aux clients la possibilité de choisir un nou­vel assureur s’ils le souhaitent, à condi­tion de payer la période de prorogation (entre le 30 mars et le 30 avril). Les assureurs n’auront aucune difficulté de vérifier via l’applicatif métier que le client n’a pas laissé d’ardoise chez son précédent assureur.

De plus, en cas de changement de compagnie, l’assuré devra présenter l’attestation de son ancien assureur comme preuve de paiement de la période prorogée. Les clients n’ayant pas payé ne pourront bénéficier du taux de bonification de 10% (CRM ou coefficient de réduction majoration). Si le système informatique ne retourne pas le CRM, l’assureur n’a pas le droit de réaliser une «nouvelle affaire».

La compagnie qui ne respec­tera pas cette règle devra reverser à l’assureur précédent le montant de la prime concernant la période prorogée. Pour les clients ayant réglé la période correspondant à l’état d’urgence, la pé­riode d’interruption des contrats ne sera pas tenue en compte dans le calcul du bonus-malus. Les flottes entreprises ne sont pas concernées par la prorogation puisque les contrats arrivent à échéance le 31 décembre.

A noter que pendant la période du confinement, l’utilisation des véhicules a beaucoup baissé. Ce qui s’est traduit par une baisse drastique des sinistres. Une aubaine pour les assureurs.

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